Je vous présente un ouvrage auquel j'ai apporté ma modeste contribution.
Le travail de recherche réalisé par Sophie Jehel s'appuie en partie sur des observations, des entretiens, des interventions réalisées dans mes classes à l'EPM du Rhône.
C'est ainsi que nous avons eu l'occasion de croiser nos réflexions autour de la violence des images et que j'ai synthétisé le travail que je mène en classe dans un chapitre de ce livre.
Cécile Perret
Tous les jours, les adolescents sont confrontés à une multitude d’images via internet et les réseaux sociaux. Images sexuelles, haineuses, violentes… Quel est l’impact de cette exposition quotidienne sur leur construction psychique, identitaire et relationnelle ? Ces images changent-elles leur approche du monde et de l’autre ?
À partir d’une enquête menée auprès de 200 adolescents, les auteurs montrent que, face aux chocs de ces images, les adolescents développent une grande diversité de stratégies : évitement, adhésion, indifférence, autonomie… À travers la consultation et le partage des images trash, que nous disent les adolescents de leurs désirs de reconnaissance et d’expérimentation ? Quelles sont les conséquences de leur immersion dans un monde d’images non régulées en termes d’emprise, de radicalisation, d’aliénation ou, au contraire, d’émancipation ?
Comment accompagner les adolescents dans leurs pratiques numériques en soulignant l’importance d’une éducation aux images numériques portée par les adultes, qu’ils soient enseignants, thérapeutes, travailleurs sociaux, parents ?
Ce livre ouvre des pistes de réflexion et d’action.
Un ouvrage au cœur des questionnements contemporains.
A paraître le 9 octobre 2019
Prix : 20 €
288 pages
Format : 13,8 x 20,5 cm
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Dans un contexte où le débat démocratique avec l’ensemble des acteurs concernés n’a pas eu lieu sur la transformation de la politique éducative du pays, le CAPE témoigne de ses analyses, rappelle ses positionnements et donne à lire ses propositions pour renforcer l’École de la République. Celles-ci, rédigées en six points, s’articulent autour de cinq idées forces :
1. Le CAPE exprime son désaccord avec une conception « libérale » qui semble largement mésestimer les ressorts de la panne de la démocratisation de la réussite que l’on constate depuis le milieu des années 1990, et qui organise un système en accord avec la philosophie classique et critiquable de « l’égalité des chances ».
2. Si la liberté de choix est l’un des maîtres mots de la confiance dans le système scolaire évoquée par le ministre, nous craignons
cependant que cette conviction n’amplifie la
différenciation compétitive de « l’offre » scolaire, ainsi que le séparatisme social et culturel.
Vers une marchandisation accrue de l’éducation ?
3. Si l’intention du ministre est de lutter contre la « baisse inexorable du niveau scolaire », il conviendrait sans doute de s’entendre
sur ce qui baisse et pourquoi, et sur
la vision que l’on se fait des exigences à venir en termes de défis sociaux, culturels et environnementaux auxquels nous devons préparer
les générations futures pour une lecture
complexe du monde.
4. Les récentes condamnations à l’encontre « des pédagogies de la découverte » dont « l’inefficacité aurait été cent fois démontrée »
s’apparentent à une sorte de liquidation assez simpliste de près d’un siècle de savoirs
pratiques et théoriques nourris de la diversité des courants de l’éducation nouvelle. Fin de la visée émancipatrice de l’acte éducatif ?
5. Si l’on veut réellement reconstruire la confiance de tous les acteurs dans l’institution, il est essentiel de recréer, à toutes les
échelles de territoire, de vraies dynamiques
de débats, d’implication et de co-construction mobilisant l’ensemble de la communauté éducative, sans oublier les jeunes, les familles
et les partenaires de l’École (associations et collectivités).
Lire la suite dans le document joint...
Mag Jura n° 9 de mars 2019
Nous en sommes pas les premiers à nous poser la question, mais comme elle toujours d'actualité et que rien ne semble freiner ce processus de marchandisation de l'école, nous nous sommes emparés de la question mardi 12 mars 2019, lors d'une soirée conviviale.
Nous étions une dizaine, professionnels et citoyens, à témoigner de la réalité des écoles aujourd'hui, du manque de respect et de confiance de l'institution pour le professionnalisme des enseignants, de l'absence de considération pour la diversité des besoins des élèves et de leurs familles. Nous avons partagé nos craintes de voir l'école publique réduite à un produit économiquement rentable.
Nous avons surtout tenté de comprendre les enjeux politiques et sociaux qui sous tendent cette évolution et cherché des points d'ancrage concrets pour résister à cette tendance et œuvrer en faveur d'une école désirable et humaniste.
Nous vous proposerons dès que possible une synthèse de notre réflexion et des propositions pour la poursuivre avec vous.
JAO
Un article publié sur le site d'Alternatives démocratiques
par Daniel Méjean, un de nos adhérents, sur le sujet....
Points de vue11 mars 2019
L’élitisme du système scolaire français favorise les enfants de diplômés. Leurs parents, de droite comme de gauche, défendent une école qui fonctionne
à leur profit.
Le point de vue de Jean-Paul Delahaye, inspecteur général de l’Éducation nationale honoraire.
Notre école fonctionne plutôt bien pour 70 à 75 % des élèves. La moitié des élèves âgés de 15 ans comptent même parmi les meilleurs élèves du monde selon les évaluations internationales Pisa [1] de l’OCDE.
Il faut s’en réjouir. Mais il faut dans le même temps observer le grand écart qui existe entre les résultats de ceux qui réussissent, le plus souvent issus des classes moyennes et favorisées, et les difficultés lourdes rencontrées aux mêmes évaluations par le quart des jeunes de la même génération, issus pour la plupart des milieux populaires. On le sait, la France est l’un des pays où l’origine sociale pèse le plus sur les destins scolaires.
Notre élitisme est tout sauf républicain, il est essentiellement un élitisme social qui ne veut pas dire son nom. Cette injustice sociale qui est à l’œuvre au sein de l’éducation nationale ne date pas d’aujourd’hui. Notre système éducatif n’a jamais vraiment été programmé pour faire réussir tous les élèves.
L’échec scolaire massif des enfants des milieux populaires n’est pas un accident, il est inhérent au système éducatif français qui a été conçu pour trier et pour sélectionner les meilleurs, ce qu’il fait très bien....
A l'occasion de la journée internationale du refus de la misère, organisée par ATD-Quart monde le 17 octobre 2018, Marie-Aleth Grard est intervenue à l'ESPE de Lyon. Son discours constructif, fondé sur une longue et rigoureuse enquête menée dans la cadre de sa mission ministérielle au CESE, a vitalisé les 80 enseignants présents.
Nous partageons avec vous une idée forte de cette conférence, et l'intégralité du rapport qu'elle a publié. Une mine à consulter sans modération !
Idée forte :
La réussite de tous est possible si...
Vice-présidente ATD Quart Monde
Militante à ATD Quart Monde depuis plus de 30 ans, elle s’engage à temps plein dans l’association dont elle assume aujourd’hui la Vice-présidence après avoir arrêté d’exercer sa profession de photographe.
« Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère,
les Droits de l’Homme sont violés.
S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré. »
Joseph Wresinski – Phrase gravée depuis le 17 octobre 1987 sur le Parvis des Droits de l’Homme et du Citoyen au Trocadéro.
Membre au titre de la cohésion sociale et territoriale et vie associative au CESE (Conseil Économique Social et Environnemental), elle est l'auteure d'un rapport précieux et instructif sur "Une école de la réussite pour tous".
L'école dont je rêve...
"L'établissement ne serait pas exclusivement consacré aux cours. On y trouverait des coins, des recoins, des ateliers pour promouvoir des activités
créatives, sociales, culturelles non scolaires.
Félix, 28 ans